Présentation

L’Unité de Recherche 1577 « Les mondes allemands : histoire des idées et des représentations » est une équipe de l’Université Paris 8 qui se caractérise par sa spécialisation en histoire des idées des pays germanophones, notamment aux 18e et 19e siècles. Elle fut créée par Jacques Le Rider dans les années 1990. A son départ en 1999, l’équipe fut successivement dirigée par Fred Schrader (1999-2005), puis par Norbert Waszek (2005-2017). Depuis janvier 2018, Stefanie Buchenau en assure la direction. L’UR 1577 appartient à l’Ecole doctorale 31 « Pratique et théories du sens » et à l’UFR Langues et cultures étrangères. En tant qu’Unité de l’université Paris 8, elle est membre de la Maison des Sciences de l’Homme Paris Nord, du Campus Condorcet et de la COMUE Université Paris Lumières.

Les thématiques de l’Unité peuvent se regrouper autour de plusieurs moments historiques et domaines de recherche. Le « noyau dur » concerne l’époque de Goethe (la Goethezeit, 1749-1832), période marquée par le plus grand épanouissement de la philosophie allemande, allant des Lumières au classicisme et aux grands systèmes de l’Idéalisme. Mais ils comprennent aussi le 19e siècle plus tardif, de la période précédant la révolution de mars 1848, le Vormärz en allemand, jusqu’au second 19e siècle, avec quelques travaux sur Marx et le sionisme. Ses domaines de recherche concernent l’histoire des idées, la pensée politique, les relations juives-allemandes, l’esthétique, la théorie et la pratique de la traduction. Notons qu’il ne s’agit pas d’axes rigides, mais de thématiques permettant d’organiser des événements réunissant une grande partie des membres de l’Unité, et que certains travaux individuels et collectifs débordent ponctuellement ces limites temporelles et thématiques.

Méthodologiquement, ces recherches relèvent de l’histoire des idées, de l’histoire des concepts (Begriffsgeschichte, Koselleck), de l’histoire des constellations (Henrich) ou de l’histoire du réinvestissement des problèmes (Blumenberg) ; c’est une histoire intellectuelle, qui, pour mieux comprendre les idées, ou les questions et les arguments, élargit son regard des textes aux contextes et à certaines figures moins connues et négligées, s’ouvrant vers les disciplines voisines comme la philosophie, les sciences politiques, l’histoire, la littérature et l’art ; une telle contextualisation nous semble particulièrement indispensable lorsqu’il s’agit des domaines de la pensée politique et de l’esthétique. Il va ainsi de soi que l’Equipe collabore étroitement avec les philosophes, les spécialistes de la pensée politique, les historiens de la littérature, de l’art et de la culture. Nous considérons en effet que la germanistique est une discipline plurielle et ouverte, qui emprunte ses outils méthodologiques à toutes ces disciplines pour les enrichir à son tour, en ce qu’elle permet d’élargir les corpus traditionnels, d’introduire de nouvelles perspectives, de nourrir et d’internationaliser les débats. Enfin, nous veillons à replacer l’aire germanique au sein de l’Europe et du monde en restituant les réseaux, les voies de circulation et les transferts culturels, et en adoptant des perspectives comparatistes et larges.

Thème de recherche : (+ hyperlien vers la page « théme » > descriptifs/présentation de l’axe) Histoire des idées allemandes Responsable : Stefanie Buchenau [contacts->article 6]